Rêve d'amour

Nuit sereine chez une amie. J'ai rêvé que Catherine me tendait la main. Mais je ne tiens plus. Je suis liquide. J'ai bien reçu un sms de mon ex chérie hier soir : "Je ne veux pas continuer ces envois de sms. Notre histoire est terminée. Je me suis sentie flouée. Je ne poursuivrai pas". Tout est dit. Ou plutôt, elle ne m'a jamais laissé m'expliquer... Je ne comprends pas. Si au moins nous avions pu nous parler... Comment peut-elle imaginer un instant que je l'ai flouée ??? C'est atroce. Je n'ai jamais floué personne. Je suis blessé, offensé. Chaque jour qui passe est pire que le précédent. Spirale descendante. Depuis un mois le dessus de ma tête se couvre de cheveux blancs. Je m'étais toujours demandé si c'était vrai pour Marie-Antoinette à la Conciergerie. Il semblerait que ce soit le cas. Ce soir le chat refuse de quitter mes genoux. C'est la première fois. Grande cascade de Sceaux (été 2008) (Cliquer sur le cliché pour l'agrandir) Ce jour-là, nous avions d'abord regardé la cascade d'en haut en nous embrassant. J'avais photographié plusieurs fois Catherine souriante devant la perspective, puis nous avions marché lentement en nous enlaçant, nous arrêtant à chaque palier pour nous embrasser et parler de notre avenir commun... J'étais étonné d'être aimé de Catherine. Elle était étonné d'être aimée de moi. Nous étions surpris qu'un tel bonheur puisse nous arriver, que notre amour puisse être aussi fort et réciproque. Finalement, notre amour n'était pas aussi fort que nous avions pu l'imaginer...

Nuit courte. Tempête, pas seulement dans mon coeur. À nouveau, toute la journée d'hier j'ai préparé mon suicide. Techniquement je suis au point... tant que je ne change pas d'avis à la dernière minute. Hier soir, c'est un inconnu qui a réussi à inverser la tendance. Merci Phil ! Tes paroles ont su me convaincre, me donner l'envie de lutter encore un peu... Tu es précieux.

Pas de nouvelle de Catherine depuis ce week-end malgré mes relances... Je n'en aurai plus probablement. Je suis sensé me faire à cette idée. Elle a fait le choix du silence. Hier soir j'ai pleuré. Aujourd'hui je déprime.

Je suis laminé. Je pense vraiment que je ne m'en relèverai pas.

Trocadéro (7 avril 2008)
(Cliquer sur le cliché pour l'agrandir)

Ce jour-là, nous nous étions trouvés mêlés à la manifestation en faveur du Tibet le jour du passage de la flamme olympique à Paris. Nous nous étions trouvés là par hasard, émus néanmoins de participer à un tel événement alors que nous étions simplement venus visiter une exposition. Je reverrai toujours les sourires et la douceur de ma chérie contrastant tellement avec l'agitation un rien violente qui régnait ce jour-là. Début d'un rêve qui se termine en cauchemar...

Maintenant, je suis devant un mur infranchissable. Au fil des jours, je suis de plus en plus certain que je ne m'en relèverai jamais. Je suis frigorifié. Glacé. L'impression d'être en sursis. Au fond du gouffre. Le salon en août 2008 (Cliquer sur le cliché pour l'agrandir) Que de bons souvenirs dans ce salon que j'avais complètement rangé et réaménagé cet été pour que le cadre en soit plus agréable à ma chérie. Catherine l'avait noté d'ailleurs en me disant que la pièce était devenue accueillante, gaie et colorée.

(Cliquer pour agrandir le cliché)

J'avais publié ici une jolie photo de Catherine prise le 29 septembre 2008. J'aimais beaucoup ce cliché pris à la sauvette. Ma chérie était étonnée que je la photographie alors qu'elle photographiait plutôt les meubles... La voir de profil me rappelait combien j'éprouvais de plaisir à serrer sa taille fine dans mes bras. Et je préfèrais ne pas présenter mon ex chérie de face. Mais une amie m'a suggéré de retirer la photo parce qu'il y avait un risque qu'on reconnaisse Catherine. La pièce est la même, la photo est moins jolie, mais on ne voit plus que son sac.

Finalement, aujourd'hui je vais plus mal qu'hier (et sûrement moins que demain). Je suis plongé dans le plus grand désarroi. Je n'ai de pensées que pour ma chérie qui contrairement à toute attente m'a envoyé un sms cet après-midi, me témoignant ainsi encore un très vague intérêt. Hier matin, je lui avais demandé si elle éprouvait de la haine pour moi au point de ne plus répondre à mes textos. Elle veut ainsi m'indiquer qu'il ne s'agit pas de haine, mais qu'il ne s'agit plus d'amour... Je ne parviens pas à me défaire de cet état d'esprit de l'ado qui se fait larguer pour la première fois. Pourtant, j'ai largement passé l'âge... Château de Bizy (printemps 2008) (Cliquer sur le cliché pour l'agrandir) C'est au château de Bizy que nous avons fait notre première visite en amoureux. Pour la première fois, nous nous sommes étreints en public, comme deux ados, comme si nous étions seuls au monde. Moments magiques gravés à jamais dans ma mémoire... Nous étions là, dans cette cour, le coeur battant, serrés l'un contre l'autre dans ce véritable décor de théâtre, au son des cascades. Plus rien n'existait que notre amour. Après la visite, nous nous sommes égarés dans le parc et c'est la cloche de l'entrée qui nous a rappelé qu'il était déjà l'heure de la fermeture. Nous vivions intensément notre relation, nous étions hors du temps.

La journée s'annonce difficile. Je suis soutenu, mais ce sera dur. Petite lueur dans l'obscurité, j'ai reçu ce matin deux sms de soutien de ma chérie. Je n'y croyais plus. Son sourire m'illumine un peu à nouveau. Il me redonne de la force... En fait cette journée fut effrayante malgré tous mes soutiens. Il va me falloir plusieurs années avant de m'en remettre. Et à nouveau Catherine ne me donne plus de nouvelle. Jamais je n'ai été aussi mal, mais ça ira mieux demain. Vaux-le-Vicomte (printemps 2008) (Cliquer sur le cliché pour l'agrandir) Ce jour-là nous étions monté sur la coupole du château de Vaux avec ma chérie. Je me suis senti alors le roi du monde, comme Caprio dans Titanic. C'était un peu ado comme comportement, mais je crois que cette relation avec Catherine m'a vraiment rappelé mes premières amours. Ma chérie avait ce don.

J'ai mal. J'ai froid. Je pense sans cesse à ma chérie. Je sais que cette rupture est définitive, même si j'ai du mal à y croire, à comprendre. Je ne cherche pas à reconquérir l'amour de ma vie, mais j'aimerais tellement qu'elle accepte de me donner de ses nouvelles... C'est idiot, mais j'en viens à me demander si elle m'a vraiment aimé. Je me demande encore comment elle a pu passer des plus douces caresses le 14 janvier à cet horrible sms du 23, comment elle peut ne plus donner signe de vie du jour au lendemain, comment elle peut souhaiter ne pas m'aider dans mes difficultés actuelles... Trianon (29 novembre 2008) (Cliquer sur le cliché pour l'agrandir) Souvenir d'une rencontre furtive, juste avant que ma chérie n'aille chercher sa fille à l'école de musique. Le temps du bonheur. Le temps de la lumière et du printemps éternel. Baisers, caresses et projets.

Dormi cinq heures et demi sans cauchemar. Au réveil, je ne pense qu'à ma chérie qui n'a toujours pas répondu à mes sms. Si je peux essayer de comprendre qu'elle ne m'aime plus, je ne parviens pas à comprendre pourquoi elle refuse de me donner une explication ou tout simplement de ses nouvelles... Je suis triste. Encore une mauvaise journée en perspective... Je repense que le 14 janvier nous nous sommes encore retrouvés dans notre endroit secret et que nous nous sommes enlacés et embrassés comme avant. Et depuis, plus rien. Des appels, puis seulement des sms, puis le texto de rupture définitive du 23 janvier. Je ne comprends vraiment pas que Catherine refuse de me donner une explication et qu'elle estime ne pas avoir à m'en donner... Je suis torturé par les questions, tourmenté par les regrets, je ne peux détacher mes pensées de celle qui affirmait que j'étais l'amour de sa vie. Comme à chaque fois qu'elle m'a largué, je suis triste devant tant de gâchis. Fleurs à Compiègne (6 septembre 2008) (Cliquer sur le cliché pour l'agrandir) Magnifique journée de septembre passée à visiter le château de Compiègne. Nous nous étions embrassés dans chaque salle du palais, tout en n'omettant pas de détailler et d'admirer les moindres éléments du décor et du mobilier. Mais alors que nous terminions par une promenade dans les jardins, la joie de ma chérie avait été ternie par un appel téléphonique de son mari qui l'avait engueulée en lui disant qu'elle n'était pas fiable parce qu'elle avait du retard... Le soir j'avais reçu de gentils sms de ma chérie : “Je t’aime. merci de ta présence”. “Je serais arrivée sans retard il aurait trouvé autre chose... J’ai l’impression d’être une vraie sale gosse !”. “Je m’endors en pensant à toi et aux magnifiques lieux où nous étions aujourd’hui. Je t’aime mon chéri”. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi après m'avoir dit tant de fois qu'elle m'aimait, elle refuse même de me donner de ses nouvelles...

Pour une fois, j'ai dormi sept heures d'une seule traite. Merci à certain petit comprimé dont j'ai intérêt à ne pas abuser. Et puis à quoi bon dormir si longtemps si c'est pour rêver de Catherine en permanence ? Je pense à ma chérie le jour, je rêve d'elle la nuit. Je suis mal barré... Estomac noué, serré, vrillé... À midi j'ai juste eu le courage de manger quelques gâteau secs. Je n'aime ni le sucre, ni les gâteaux, mais il n'y que cela qui passe. C'est un peu régressif comme alimentation. Il me faut me faire à l'idée que je régresse en ce moment. Besoin de me voiler la face ? Ce blog m'aide à tenir plus que jamais. Le fait que des inconnus s'intéressent à mon histoire, qu'ils laissent des commentaires, ça me maintient un peu hors de l'eau. J'ai bien des amis fidèles et sûrs, mais je crois que j'ai besoin d'une dimension autre, comme celle que représentait notre passion à Catherine et à moi. Et ce blog intime livré à des inconnus me permet de retrouver d'une certaine façon cette dimension supérieure. C'est sûrement très con comme démarche, mais j'ai l'impression que ça m'aide. Louis XIV et son menhir devant Saint-Martin in the Fields (décembre 2008) (cliquer sur le cliché pour l'agrandir) Ce jour-là j'étais chez ma chérie qui commençait à mettre de l'ordre sur les étagères de son salon en prévision du départ définitif de son époux. Et elle venait de sortir d'un tiroir quelques figurines de résine synthétique dont un Louis XIV en costume de sacre et un menhir d'Obélix enrubanné. J'ai alors imaginé une petite mise en scène évoquant la surprise du roi après que son épouse Marie-Thérèse lui eût offert le fameux menhir enrubanné. Je trouvais le contraste assez heureux entre la grandeur du roi soleil, sa suffisance et la simplicité joviale du menhir. J'imaginais aussi combien la pauvre reine avait dû se creuser la cervelle pour trouver une idée de cadeau originale à un mari qui possède tout... Et voilà, joli conte de Noël qui nous avait bien amusés ma chérie et moi. On était tellement heureux ensemble qu'on s'amusait de n'importe quel enfantillage. Et à nouveau je verse une petite larme... Il serait temps que je réussisse à pleurer enfin. Ça voudrait dire que j'ai intégré la rupture. Au lieu de cela, j'espère encore...

Journée presque normale après une nuit cauchemardesque. J'ai le ventre serré, noué. Je pense sans cesse à ma chérie. J'ai tenté en vain de la contacter par sms. Je sais qu'il est trop tard, que notre aventure est définitivement terminée, mais j'aimerais tellement avoir des nouvelles... Dîner chez des amis. À nouveau j'ai parlé de Catherine. Ils sont d'accord avec moi, ça parait sans espoir... Lorsqu'il m'a raccompagné, l'un de mes amis m'a dit : "Si tu ne souhaites plus vivre parce que Catherine t'a quitté, essaie au moins de tenir pour tes amis, ceux qui t'aiment et te soutiennent". J'étais ému. Après tout, qu'est-ce qu'une rupture dans une vie ? Oui, mais c'était Catherine, l'amour de ma vie... Et je tourne à nouveau en rond. Petit escalier (octobre 2008) (Cliquer sur le cliché pour l'agrandir) C'est au pied de ce petit escalier que nous nous rencontrions furtivement presque chaque jour à l'heure du déjeuner. Nous échangions quelques baisers, quelques caresses, quelques paroles avant de retourner travailler. Combien ces moments qui semblaient devoir durer toujours me manquent désormais... Combien je le regrette ce petit escalier !