3 février 2009
Le coup du menhir
Pour une fois, j'ai dormi sept heures d'une seule traite. Merci à certain petit comprimé dont j'ai intérêt à ne pas abuser. Et puis à quoi bon dormir si longtemps si c'est pour rêver de Catherine en permanence ? Je pense à ma chérie le jour, je rêve d'elle la nuit. Je suis mal barré... Estomac noué, serré, vrillé... À midi j'ai juste eu le courage de manger quelques gâteau secs. Je n'aime ni le sucre, ni les gâteaux, mais il n'y que cela qui passe. C'est un peu régressif comme alimentation.
Il me faut me faire à l'idée que je régresse en ce moment. Besoin de me voiler la face ? Ce blog m'aide à tenir plus que jamais. Le fait que des inconnus s'intéressent à mon histoire, qu'ils laissent des commentaires, ça me maintient un peu hors de l'eau. J'ai bien des amis fidèles et sûrs, mais je crois que j'ai besoin d'une dimension autre, comme celle que représentait notre passion à Catherine et à moi. Et ce blog intime livré à des inconnus me permet de retrouver d'une certaine façon cette dimension supérieure. C'est sûrement très con comme démarche, mais j'ai l'impression que ça m'aide.
Louis XIV et son menhir devant Saint-Martin in the Fields (décembre 2008)
(cliquer sur le cliché pour l'agrandir)
Ce jour-là j'étais chez ma chérie qui commençait à mettre de l'ordre sur les étagères de son salon en prévision du départ définitif de son époux. Et elle venait de sortir d'un tiroir quelques figurines de résine synthétique dont un Louis XIV en costume de sacre et un menhir d'Obélix enrubanné. J'ai alors imaginé une petite mise en scène évoquant la surprise du roi après que son épouse Marie-Thérèse lui eût offert le fameux menhir enrubanné.
Je trouvais le contraste assez heureux entre la grandeur du roi soleil, sa suffisance et la simplicité joviale du menhir. J'imaginais aussi combien la pauvre reine avait dû se creuser la cervelle pour trouver une idée de cadeau originale à un mari qui possède tout... Et voilà, joli conte de Noël qui nous avait bien amusés ma chérie et moi. On était tellement heureux ensemble qu'on s'amusait de n'importe quel enfantillage. Et à nouveau je verse une petite larme... Il serait temps que je réussisse à pleurer enfin. Ça voudrait dire que j'ai intégré la rupture. Au lieu de cela, j'espère encore...
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