Coucher de soleil

Aujourd'hui, j'ai réussi à dormir cinq heures d'une traite chez mon amie de la chambre jaune. J'ai bien dormi. Chez elle il fait chaud ! Et surtout, cette amie a réussi à m'apaiser hier soir avant que nous montions nous coucher. Elle me dit qu'il me faut intégrer le fait que Catherine ne souhaite plus que nous poursuivions notre relation, que je n'ai pas à tenter de la contacter, que ça n'y changera rien, que s'il y a un espoir, il faudra que ça vienne d'elle. Elle me dit que je dois me faire à cette idée même si elle ne me convient pas. Elle me rappelle aussi que Catherine m'a déjà largué quatre ou cinq fois, que ça ne fait qu'une fois de plus, que ça n'est peut-être pas seulement lié à moi, mais aussi peut-être un peu à elle, qu'elle est un peu instable en raison de sa situation personnelle. C'est la semaine dernière que son mari devait quitter définitivement le domicile conjugual et je m'en réjouissais pour elle. Mon amie me dit que peut-être Catherine est tellement heureuse de se retrouver enfin libre qu'elle ne songe plus pour le moment à vivre avec un autre homme après avoir supporté tant d'épreuves dans son couple ? Dans ce cas, j'aurais seulement servi à la décider à quitter son mari et à l'accompagner jusqu'à ce qu'il parte ? Peut-être faut-il être réaliste effectivement ? Le problème c'est que ma raison accepte tout cela plus ou moins bien, je ne suis plus un adolescent candide, je connais un peu les mécanismes de la rupture, mais j'ai le ventre trop serré, je ne tiens pas en place, je pense sans cesse à mon bonheur perdu par ma faute... Je suis incapable d'une réflexion objective. Ce matin, je suis torturé à l'idée que je ne tiendrais peut-être plus jamais ma chérie dans mes bras. Je suis triste de m'être réveillé sans découvrir un petit sms ou un message vocal sur mon téléphone mobile. J'ai le ventre noué parce que je n'ai plus une seule nouvelle de Catherine depuis vendredi. Depuis le début de notre relation, ça n'était jamais arrivé... Je suis terriblement inquiet pour notre avenir commun, mais j'ai peur qu'elle ait réussi à ne plus m'aimer... Cette pensée me terrifie. Et puis je me dis que notre histoire d'amour a bel et bien existé, que nous avons été heureux ensemble au-delà de toute espérance... et que ça ne peut pas se terminer comme ça, subitement. Et je tourne en rond, c'est le serpent qui se mord la queue... A nouveau toute une journée sans nouvelle de ma chérie. Aucun sms, aucun appel, comme si je n'existais plus pour elle... De mon côté, je suis obsédé par son image, par la perte tellement récente de notre bonheur si proche. Voici le seul cliché qui subsiste de cette belle journée du 12 juillet 2008... (Cliquer sur le cliché pour l'agrandir) A nouveau je vivais là l'un des plus beaux jours de ma vie. Nous ne pensions pas que cette journée magique se terminerait aussi mal... à cause du mari de ma chérie.